Quand j’étais petite, je jouais à…

Internet est devenu un « stéréotype » de la jeune génération. Étant née dans les années 90, j’ai pu voir de mes yeux de môme ébahis l’évolution constante des nouvelles technologies. Je me rappelle aussi qu’à cette époque-là, toutes les familles avaient une pièce spéciale baptisée: « la salle d’ordinateur », mais passons.

Étant fille unique, j’aurais dû me trouver un certain hobby à la maison ; la peinture, les compositions de chansons, pourquoi pas la politique internationale ? Ainsi je serais devenue un génie ultra cultivé, de même que j’aurais peut-être gagné un prix Nobel ? MAIS NON. Mon destin en est tout autre car la moitié de mon temps a été dédié à…Google.

Voici donc 5 sites internet dont je raffolais quand j’étais petite:

1- Equideow

Je crois que ce jeu était populaire. Pour devenir membre, il faut que vous adoptiez un cheval ou un poney. Ensuite, vous lui donnez à manger (le navet était l’aliment le plus cher !), vous lui achetez un box, vous faites des compétitions. Pas mal, après tout ! Et vous pouvez même avoir un poulain. Mais j’ai dû trouver ce jeu assez lassant après avoir donné à mon cheval des tonnes de carottes, et je l’ai sitôt abandonné (désolée Bouton d’Or…).

Le temps fou qu’on prend pour se décider !    Surtout le monde: Ouranos ou Gaia ?

2- MyScene Beauty Studio

C’était un des seuls jeux de maquillage/coiffure que je trouvais de bonne qualité. Vous choisissez une fille à relooker (Barbie, Nolee, Chelsea ou Madison) et les pinceaux sont à vous ! À la fin, vous pouvez imprimer le look d’Avant et le look d’Après, et le montrer à vos parents qui vous enverront de suite à la plus prestigieuse université de stylisme !

Et voilà le fabuleux résultat !

Ce jeu a été remplacé par une nouvelle version que je trouve plus, comment dire… glitter-brillante. Je préférais la version d’avant ! (C’est peut-être l’habitude…).

3- Stardoll

Je ne m’ennuyais jamais dans ce site de jeux pour filles ! Créez votre personnage, décorez sa maison et emmenez-la dans divers magasins (avec de vraies marques, comme Sephora). Le seul problème, c’est que je n’avais pas assez de pièces virtuelles pour m’acheter quoi que ce soit. J’étais paumée, et pourtant j’avais un superbe appartement à cinq étages…

Sans être membre, vous pouvez toujours habiller vos idoles préférées (chanteurs, acteurs, princesses, personnages historiques, etc).

Par exemple, amusons-nous à faire d’Harry Potter un ado emo-punk:

J’adore Dobby qui contemple le Vif d’Or comme si c’était la première fois qu’il voyait quelque chose d’aussi beau. Et puis il ne porte qu’une chaussure…

4- Diddl

Vous connaissez, cette souris avec de gros pieds dont les collégiennes raffolaient ? Mais si, vous connaissez !

Je suppose que la seule « fan online » qui est venue faire un screenshot, c’est…moi.

Ahh…Non seulement j’étais une collectionneuse de ces papiers colorées à l’odeur de fraise, mais en plus j’étais une membre ultra active sur internet. Franchement, je ne me rappelle même plus de ce que j’y faisais. À l’époque, Diddl.fr avait plein d’e-cards, des jeux, des vidéos, on pouvait se faire des amis…La nouvelle version paraît moins populaire, cependant.

5- La Cartoonerie

Créez vous-même vos cartoons ! C’était un passe-temps plutôt sympa, d’autant plus pour ceux qui aiment raconter des histoires. Un scénario en tête, la création des personnages, et vous pouvez faire un montage sans même avoir pris des cours ! Deux options se prêtent à vous; la méthode simple (en une minute vous avez déjà votre cartoon) ou la méthode pro (là, vous devez tout gérer: les scènes, le mouvement des personnages…Très technique). Je n’ai jamais pu réaliser la méthode pro car cela me paraissait bien dur, à devoir exécuter une multitude de gestes avec le bon timing. Ça m’énervait tellement !

Voilà à quoi ressemblaient mes anciens cartoons ultra simples.

J’aimais aussi voir les cartoons des autres internautes, bien plus complexes que les miens. Sinon, il y avait/il y a plein de concours à gagner; par exemple, le cartoon le plus original sur l’environnement gagne 100 carthunes (l’argent virtuel).

Bref, on peut ces sites internet ont forgé la personne ultra productive que je suis.

Comment être swag

Ce mot est apparu de nulle part dans les réseaux sociaux de manière ultra excessive. On voit du swag partout tellement c’est devenu une mode; es-tu swag ? as-tu du swag ? sur une échelle de 1 à 10, quel est ton niveau de swag ?

Vous l’aurez compris, on a été pris au piège. TOUS, et je le répéterai encore une fois pour accentuer ma phrase, TOUS. Le swag s’est répandu dans nos contrées tel un rude petit parasite, et tout le monde se voit contraint à être qualifié de ces 4 lettres accrochantes. Mais avant tout, QU’EST-CE QU’UN SWAG ?

Ah, mais voilà le problème; quel style, quels vêtements, quel comportement et quels goûts font de nous un humain swag ? Cela a bien l’air subjectif. Faut-il porter des Nike ou des Adidas ? Faut-il être poli ou nonchalant ? Faut-il danser la macarena ou la danse des canards ?

Quant à la langue; j’imagine que pour être swag il faut parler comme la jeune génération. Je me vois mal imaginer cela:

Personne 1: Oyez, oyez, l’ami ! J’ai accagné mon fils parce que sa mauvaise note était de mauvaise augure. Mais lui s’est mis à gausser, à rioter, je dirais même à se jober de moi. Alors je lui ai rognonné. J’avais ouï dire qu’il se languissait de l’école.

Personne 2: Ma foi, j’admets que ceci est très swag, monseigneur.

NON. Il s’agit de parler en acronymes, comme ce scénario plus réaliste:

Personne 1: hé, mec ! mon fs a eu 0/20, vdm ! alors il a fait mdr, lol, xD.

Personne 2: omg, wow, yolo, swag.

Ah…Le langage internet nous facilite bien la vie. Plus la peine de trouver des expressions langoureuses du XVIIIème siècle. On est bien plus direct, de nos jours.

Être swag c’est donc être tendance.

Logiquement, on va espionner les gens populaires pour voir comment ils font. Pourtant, voilà un problème: si vous copiez le swag d’une autre personne, qu’importe la similitude, vous n’arriverez jamais au niveau de cette personne puisque son swag lui appartient. On va donc vous dire: VOUS devez trouver votre PROPRE SWAG.

Donc d’une manière plus théorique, être swag c’est avoir de l’assurance.

Mais attention aux effets secondaires ! Tout le monde se vante d’être swag, mais personne ne s’intéresse aux dangers imminents de ce phénomène. Pour le prouver, voici un conte composé en moins de dix secondes:

« Il était une fois un oiseau appelé Polo. Il était tellement swag qu’il brûla son nid sous les yeux accablés de sa mère et vécut malheureux pour le restant de sa vie ». 

Voyez la tragédie…De plus je crois qu’être trop swag est considéré illégal dans certains pays et vous voilà donc en prison pour avoir été trop cool. Vous et vos lunettes de soleil.

N’empêche, comme je l’ai écrit précédamment, le swag reste une unité de mesure et ça ne m’étonnerait pas de voir, dans les années suivantes, notre niveau de swag inscrit dans tous les passeports. Bientôt, on vous jugera par critères de swag ! Peut-être faudra-t-il même passer un permis de swag !

Donc, pour vous sauver la mise, voici les 10 excuses à utiliser lorsque votre swag ne pointe pas son bout de nez:

1. J’ai oublié mon swag à la maison. Je pensais pourtant l’avoir avec moi !
2. Oh non ! Je crois que quelqu’un me l’a volé.
3. omg, wow, yolo, swag.
4. Il est parti se promener ailleurs. Mais ne vous inquiétez pas, il y a mon nom sur son collier.
5. Désolé, mon niveau de swag est tellement élevé que si je l’allume, tout va s’exploser.
6. Bande de zouaves, je m’en fiche d’être swag !
7. Bonjour je suis le président et j’annule officiellement l’usage du swag.
8. Est-ce que ça compte si je sais danser la macarena ?
9. Mon swag est trop timide pour sortir, vous voyez…
10. *brûle l’établissement entier et se retire les lunettes de soleil en faisant un clin d’oeil* personne ne résiste à ma tendance.

voilà cet article est définitivement terminé + j’ai dû écrire le mot swag une centaine de fois maintenant c’est fini